Restauration de motos anciennes et de collection - JRM Colors
Un article sur la restauration des éléments de motos anciennes ou de collection
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Restauration et peinture de motos anciennes et de collection

Restauration de motos anciennes et de collection

  |   JRM Colors

Voici un article sur les différentes méthodes que nous pouvons employer dans la restauration de motos anciennes et de collection. Si vous cherchez à savoir ce que nous pouvons faire (ou ce que nous ne pouvons pas faire) ou encore si vous avez besoin de savoir un peu mieux ce qui vous attend dans ce domaine : c’est par ici ! 

 

Une grande partie des projets sur lesquels nous travaillons concernent la remise en état de motos de collection, ou d’une partie des éléments qui les composent.

 

Nous allons essayer d’aborder ici les différents aspects de la restauration des pièces d’une moto plus ou moins ancienne.

 

Pour commencer, dans le cadre d’une restauration, il y a une certaine quantité de questions qu’il peut être judicieux de se poser.

Tout d’abord il faut bien quantifier l’ensemble des opérations à effectuer afin d’en établir le coût et être certain que le jeu en vaille la chandelle.

Parfois, le mauvais état des pièces ne saute pas aux yeux.

 

L’oxydation, la rouille, l’usure, peuvent faire des dégâts importants qui nécessitent une action bien spécifique en amont de toute opération de restauration :

 

 

La restauration d’un réservoir.

 

  • Le restom :

 

Un réservoir peut avoir un aspect extérieur relativement propre et pourtant contenir une grosse quantité de rouille. Les particules oxydées seront, si rien n’est fait, l’ennemi numéro un de votre circuit de carburation. Le métal lui-même, à cause de son âge, peut avoir subi des altérations qui peuvent l’avoir rendu poreux. Dans le cas d’un réservoir, il peut ne plus être étanche aux vapeurs d’essence, voire  laisser suinter l’essence sans qu’on ne décèle nécessairement de trous à sa surface.

Ainsi, une restauration de la peinture d’un réservoir sans en avoir restauré l’étanchéité sera totalement inutile puisque le carburant passera sous la nouvelle peinture, et viendra détériorer tout le travail effectué. Vouloir économiser sur cette opération au regard du prix de la réfection d’un réservoir, est une assez mauvaise idée, car l’addition au final risque d’être particulièrement salée puisqu’il faudra recommencer ensuite le travail de peinture.

Le Restom est donc la première opération à effectuer dans le cadre de la restauration d’un réservoir. Après il est trop tard. Il peut s’avérer que sur des motos pas trop anciennes ce ne soit pas nécessaire, mais c’est souvent une très bonne précaution à prendre avant d’aller plus loin.

 

En ce qui concerne la méthode, il faut tout d’abord décaper l’intérieur à l’aide d’acides et de matériaux abrasifs glissés à l’intérieur du réservoir. Il faut ensuite agiter le tout pendant une durée conséquente afin de venir gratter les parois internes jusqu’à l’obtention d’une surface interne totalement propre.

Par la suite on utilise une résine qui rendra le réservoir à nouveau étanche. Pour que celle-ci se dépose de manière uniforme dans le réservoir il faudra le boucher hermétiquement et ensuite le retourner et le manipuler dans tous les sens pendant plusieurs heures jusqu’au séchage complet.

 

  • La mise à l’air libre :

 

Dans tous les réservoirs, il est prévu un orifice de mise à l’air libre pour permettre une évacuation des vapeurs de carburant et la bonne circulation de l’essence dans le circuit de carburation.

Quand cette mise à l’air libre n’est pas directement dans le réservoir, elle est dans le bouchon lui même. Elle peut aussi être constituée d’une valve à l’intérieur du bouchon qui laissera échapper les vapeurs d’essence.

Lorsqu’elle se bouche, ou que la valve ne fait plus son travail, les gaz cherchant une voie pour s’échapper, viennent à passer sous la restauration ou les différentes couches de peinture neuve.

Dans ce cas, on verra apparaître de jolies cloques sous la peinture, en général dans la région du bouchon.

Il est particulièrement désagréable de mettre une certaine somme d’argent dans une restauration pour que celle-ci se désagrège au bout de quelques jours ou semaines.

La plupart du temps on en vient assez rapidement à remettre en cause le professionnalisme du peintre. En ce qui nous concerne, nous vous conseillons plutôt de bien vérifier votre mise à l’air libre au moment du remontage.

 

 

La restauration du cadre et des pièces métalliques.

 

  • Décapage ou sablage :

 

Dans le cas des pièces fortement abîmées ou lorsque celles-ci semblent avoir été restaurées plusieurs fois avec des méthodes plus ou moins professionnelles, il est fortement conseillé de repartir de zéro. On peut ainsi être certain que la base est saine et que le travail sera propre. On peut aussi découvrir des zones ayant été mal réparées, des trous rebouchés de manière inadaptée ou des faiblesses invisibles au départ.

Un sablage est aussi nécessaire si l’on désire passer une pièce métallique en peinture époxy.

 

  • L’époxy :

 

Dans certains cas le procédé le plus simple et le plus fiable pour restaurer certains éléments reste la peinture époxy. C ‘est un gage de tenue dans le temps et de solidité en comparaison des peintures vernies. A ce titre, nous conseillons toujours la solution de l’époxy quand cela est possible comme sur un cadre ou des jantes.

La question est donc : Quand cela n’est-il pas possible ?

Plusieurs réponses :

  1. Premièrement la quantité de teintes en peinture époxy est assez limitée (même si la gamme s’est un peu élargie ces dernières années). Dans le cas d’un blanc ou d’un noir sur des jantes ou sur un cadre il n’y a pas à hésiter. Pour des teintes plus complexes, ça peut devenir compliqué.
  2. Deuxièmement l’époxy est forcément de couleur unie sur la pièce à peindre.

Par conséquent on ne pourra pas employer cette méthode pour la réalisation d’un élément avec plusieurs couleurs, une déco, ou les filets sur une jante. Dans ce cas il faudra alors sacrifier un peu en robustesse et réaliser le travail en peinture liquide vernie.

 

  • Traitement polyzinc antirouille :

 

Il s‘agit d’un traitement appliqué en usine afin d’éviter la corrosion des pièces métalliques. Nous le faisons sur les éléments qui passent en époxy mais nous pouvons aussi le faire par précaution sur des éléments en peinture conventionnelle lorsque cela se justifie.

 

  • Chrome :

 

Nous ne réalisons pas de chromage. Nous laissons cette opération à votre charge.

 

  • Redressage et réparation :

 

Dans certains cas il est nécessaire d’employer des méthodes de carrosserie classique dans la réparation d’éléments à restaurer (bien qu’il faille adapter tout particulièrement certaines techniques au domaine moto).

Redressage des réservoirs, débosselage des garde-boues, application de Synthofer ou d’étain.

 

 

Le moteur.

 

La peinture des pièces moteur est un sujet compliqué.

Non pas qu’elle le soit en elle même, mais plutôt parce qu’elle engendre un quantité d’opérations délicates.

En effet, il ne suffit pas de barbouiller un cylindre avec une bombe haute température pour barbecue.

Il faut tout d’abord envisager son démontage et le coût de cette opération.

Ensuite il faut préparer la pièce et la poncer dans les moindres recoins (ailettes).

On peut aussi la sabler mais en contrepartie il faut préalablement masquer consciencieusement les parties internes, les plans de surfaces

Par conséquent le prix évoqué lors des devis de restauration d’éléments moteur peut être assez dissuasif. Il faut aussi penser au coût des éléments à remplacer le cas échéant comme les roulements, les joints

 

 

Préparation des pièces

 

  • L’apprêt :

 

Dans la plupart des cas, les pièces sont d’abord réparées, poncées, apprêtées et pour finir poncées à l’eau avant peinture. Ce sont ces opérations qui permettent de rattraper tous les petits défauts d’aspect à la surface des pièces (éclats, micro rayures, …) et d’isoler les anciens fonds. Elles garantissent aussi l’accroche de la peinture sur le support. Elles doivent donc être effectuées minutieusement et uniformément.

Bien qu’il s’agisse d’opérations relativement basiques, elles sont déterminantes dans la qualité du travail que nous fournissons. Aussi, certains clients, dans l’optique de réduire le coût de la restauration, souhaitent parfois effectuer cette tâche par eux mêmes. Il faut bien comprendre que dans ce cas nous pouvons prendre la suite du travail à effectuer, mais qu’en aucun cas nous ne pouvons garantir la qualité du travail et surtout la tenue dans le temps.

 

 

Stickers d’origine, décalcos, et reproductions.

 

Dans la restauration de motos anciennes il peut être compliqué de retrouver les stickers ou décalcos d’origine. Même si dans la plupart des cas il est possible de les refaire en peinture, cette opération peut parfois s’avérer parfois trop chère, parce que trop complexe ou trop minutieuse, voire impossible techniquement.

Lorsque cela est le cas, il existe des possibilités de les retrouver (avec un peu de chance) sur internet. Cependant il est bon de rappeler que ce ne sont souvent que des reproductions et que le résultat peut ne pas être à la hauteur du rendu espéré.

Soit la qualité de rendu fournie par des imprimantes modernes grand format ne correspond pas au degré de détail espéré dans un logo, soit le support de l’impression est de mauvaise qualité et la pose sur les éléments restaurés devient mission impossible.

Nous nous méfions des reproductions par expérience, et nous vous conseillons de chercher autant que possible à obtenir les vrais autocollants d’origine. Et si après de vaines recherches vous abandonnez au profit de reproductions, assurez vous au maximum de leur qualité, quitte à les payer un peu plus cher.

 

 

La colorimétrie.

 

Il est important, dans le cadre d’une restauration de retrouver les teintes d’origine d’une moto. Cette opération n’est pas toujours évidente. Soit parce que les codes couleur du constructeur ne sont plus disponibles, soit parce que ceux-ci ne correspondent plus à rien dans les bases de données modernes.

Nous pouvons donc faire une recherche en colorimétrie mais pour cela il nous faudra disposer d’un élément d’origine à la teinte que vous souhaitez.

Avec les temps, les teintes se patinent, les vernis jaunissent, et cela rend encore plus difficile l’opération.

Ainsi, quand la restauration ne s’applique qu’à certains des éléments d’une moto il faut définir si l’on reproduit la teinte d’origine (sortie d’usine) ou si on tente de reproduire la teinte des vieux éléments.